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    SANOFI, ... et la concurrence sur le marché de la SEP.

    Domyleen
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    Message  Domyleen Lun 6 Fév 2012 - 18:39



    Sanofi jouera un rôle mineur dans la sclérose en plaques

    06/02/12 à 14:39 - REUTERS

    Novartis et Biogen en tête
    Un CA potentiel d'environ un milliard d'euros pour Sanofi
    Chris Viehbacher "enthousiasmé" par les essais du Lemtrada
    Un arbitrage entre efficacité et effets secondaires

    par Noëlle Mennella et Elena Berton

    PARIS, 6 février (Reuters) - Sanofi ne sera pas un acteur majeur dans la sclérose en plaques car ses deux traitements ne bouleverseront pas un domaine thérapeutique en pleine révolution où Novartis et Biogen Idec ont pris de l'avance, estiment des analystes.

    Ce scepticisme est balayé par Chris Viehbacher, le directeur général de Sanofi, qui vante les mérites du Lemtrada et d'Aubagio en observant que le marché a toujours du mal à évaluer les nouvelles molécules.

    "Aucun traitement ne se rapproche du Lemtrada en termes d'efficacité", affirme-t-il à Reuters, même s'il reconnaît avoir été "plutôt sceptique" sur l'avenir du produit au moment de l'acquisition de Genzyme l'an dernier.

    Afin de décrocher un accord sur le rachat de la biotech américaine, Sanofi a dû promettre un complément de prix en fonction des performances à venir de certains traitements expérimentaux de Genzyme, dont le Lemtrada.
    "Aujourd'hui, nous avons les résultats des essais cliniques. Je les ai vus, mais je ne peux pas en dire plus car nous allons les publier en avril. Nous sommes très enthousiastes concernant cette franchise dans la sclérose en plaques", assure Chris Viehbacher.

    Au moment de son rachat, Genzyme avait estimé que le potentiel de ventes annuelles du Lemtrada pouvait atteindre 3,5 milliards dollars (2,7 milliards d'euros), tandis que Sanofi se rangeait plutôt du côté des analystes qui tablaient sur 700 millions.

    Plus récemment, Morgan Stanley a évalué le pic de ventes du Lemtrada à un milliard d'euros et Nomura à 360 millions de dollars (275,5 millions d'euros).

    Chris Viehbacher vante aussi le profil de sécurité "extrêmement fort" d'Aubagio qui, dit-il, "est au moins aussi efficace que le traitement de référence Rebif, mais se prend par voie orale, de sorte que les personnes qui ont été diagnostiquées tôt pourront choisir".

    Et pour conclure, il souligne qu'il "est assez inhabituel pour une société de sortir deux nouveaux produits en même temps, qui couvrent la totalité du spectre de la maladie".
    Le problème est de déterminer si, sur le long terme, un traitement ne va pas générer plus de dégâts en raison de ses effets secondaires que de bénéfices contre la maladie. Cette question se pose pour toutes les classes thérapeutiques, mais est exacerbée pour la sclérose en plaques.

    Sanofi prévoit de demander l'homologation du Lemtrada aux autorités sanitaires américaines et européennes au cours du premier trimestre de cette année. Pour Aubagio, le dossier a été soumis à la FDA en 2011 et la soumission en Europe est prévue ce trimestre.

    UN RECUL NÉCESSAIRE


    Il n'existe aujourd'hui aucun traitement capable d'enrayer l'évolution de la sclérose en plaques, qui affecte près de 80.000 personnes en France et 2,5 millions dans le monde.

    Les malades sont essentiellement soignés par interférons injectables, des biomolécules utilisées en traitement de fond permettant de réduire la fréquence des poussées, au premier rang desquelles se trouve le Rebif de Merck. Deux autres traitements sont proposés : le Copraxone, de Teva, et l'anticorps monoclonal Tysabri, de Biogen.

    Mais en raison des effets secondaires des traitements, 35% à 40% des malades diagnostiqués préfèrent ne prendre aucun médicament, car aux premiers stades de la maladie les crises ne se manifestent qu'une fois par an environ.
    Les analystes estiment que les effets secondaires connus à ce jour du Lemtrada le positionne plutôt comme un traitement de dernière ligne, tandis qu'Aubagio est mieux toléré mais avec une efficacité comparable à celle des traitements actuels, avec l'avantage d'une prise orale.

    Doug Brown, responsable de la recherche de la fondation UK Charity Multiple Sclerosis Society, estime qu'Aubagio et Lemtrada pourraient retarder la progression de la maladie mais que cela demande à être confirmé sur le long terme.

    Un autre expert, sous couvert d'anonymat, juge que "Lembrada est un traitement très efficace mais ses effets secondaires sont très importants, dont des troubles thyroïdiens, qui durent très longtemps après l'injection du produit". Il le voit donc comme un produit de dernière ligne pour des patients sévèrement atteints et qui ont essayé beaucoup d'autres traitements.

    "Aubagio c'est l'inverse", poursuit cet expert, estimant que le deuxième joker de Sanofi dans la sclérose en plaques ne fait pas mieux que les interférons en termes d'efficacité mais qu'il est mieux toléré.

    UN CHOIX AU CAS PAR CAS

    Chez Natixis, l'analyste Béatrice Muzard pense qu'Aubagio, même s'il peut se faire une place car il est bien toléré, ne prendra pas beaucoup de parts de marché car il existe des alternatives thérapeutiques plus intéressantes. Quant au Lemtrada, ses données d'efficacité sont "plutôt très bonnes" mais il est pénalisé par sa forme injectable, juge-t-elle.

    Au final, résume Béatrice Muzard, "Sanofi resterait un petit acteur par rapport à Biogen ou a Novartis mais il apparaît quand même dans les radars".

    Sanofi pourrait réaliser en moyenne avec ses deux produits un chiffre d'affaires d'environ 1,3 milliard de dollars, sur un marché qui devrait en peser une quinzaine de milliards à l'horizon 2016, selon des analystes.

    Ils s'accordent à penser qu'avec Gilenia, Novartis a fait un pas important dans le segment des traitements oraux et que le BG-12 de Biogen Idec devrait le suivre, les deux produits étant proches en termes d'efficacité.

    Le Gilenia, approuvé en septembre 2010 par la FDA et en mars 2011 par Santé Canada, est aujourd'hui commercialisé en Allemagne et en France. Les plus récentes prévisions tablent sur un chiffres d'affaires pouvant aller jusqu'à 2,5 milliards de dollars en 2017. Mais le BG-12, qui devrait être lancé cette année, pourrait bien lui voler la vedette car il présente moins d'effets secondaires.

    Quoi qu'il en soit, remarque Tim Coetzee, responsable de la recherche de la fondation américaine National Multiple Sclerosis Society, les patients ont besoin d'avoir accès à plusieurs traitements car la maladie peut prendre des formes différentes et qu'un médicament peut avoir des effets bénéfiques sur un patient et pas sur un autre.

    Il rejoint ainsi l'Arsep, la fondation pour l'aide à la recherche sur la sclérose en plaques, qui juge que le choix entre divers traitements devrait être fait au cas par cas.

    "Tysabri et Gilenia sont plus efficaces que les interférons et Copraxone, mais ils ont plus de risques secondaires", déclare Emmanuelle Plassart-Scheiss, responsable scientifique de l'Arsep, en affirmant qu'aucun traitement ne présente des bénéfices très supérieurs aux risques qu'ils peuvent engendrer. (Avec la contribution de Ben Hirschler, édité par Dominique Rodriguez)

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