Geneuro : attention, un catalyseur peut en cacher un autre...
BIOTECH FINANCES•22/01/2019 à 18:15
Les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du 2e trimestre. (crédit : M. Lopez)
Les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du 2e trimestre. (crédit : M.Lopez)
La dernière annonce de la biotech suisse n'a pas fait bondir son cours, certes. Elle revêt pourtant un intérêt certain. Geneuro vient en effet de communiquer des données issues d'un essai clinique de phase I mené avec son produit phare GNbAC1 - désormais dénommé « temelimab » - auprès de 24 volontaires sains. L'objectif de cette étude était de mesurer la sécurité de ce candidat-médicament à des doses élevées, en l'occurrence entre 36 et 110mg/kg. C'est 2 à 6 fois plus élevé que la dose maximale (18mg/kg) utilisé dans l'étude CHANGE-MS, un essai de phase II qui évaluait temelimab dans la sclérose en plaques et dont les résultats ont été publiés en mars dernier.
Les résultats sont positifs et montrent à la fois l'absence d'effets secondaires mais également la «linéarité des données pharmacocinétiques». Cet élément indique que l'exposition de l'organisme au produit augmente avec la dose et permet donc d'espérer (sans toutefois le garantir) que le temelimab aura une efficacité «dose-dépendante». «Compte tenu de ces données de sécurité, l'idée serait de grimper à des doses beaucoup plus élevées pour essayer d'atteindre un niveau d'efficacité supérieure», écrit Éric le Berrigaud, analyste chez Bryan Garnier dans une note publiée mardi 22 janvier. Ce scénario soulève quelques questions : les autorités sanitaires demanderont-elles à Geneuro de refaire un essai phase clinique intermédiaire (phase II) ? Quelle serait le protocole d'un essai clinique finale (phase III) intégrant plusieurs doses ? Néanmoins, «ces nouvelles données devraient clairement aider Geneuro dans ces discussions en cours avec les industriels de la pharma», estime l'analyste.
Un timing difficile à anticiper
Depuis le retrait de Servier - le groupe pharmaceutique français disposait d'une option de licence sur temelimab qu'il a renoncé à exercer en octobre - Geneuro cherche un nouveau partenaire pour les phases finales, dans le cadre d'un accord de licence. « Le produit pourrait être évalué en monothérapie chez des patients souffrant de la forme progressive de la maladie, ou en combinaison, avec les immunosuppresseurs de référence dans la forme récurrente-rémittente, à des stades transitoires de la maladie », explique Jesùs Martin-Garcia, directeur général de Geneuro.
Le timing de cette signature est, bien-sûr, difficile à anticiper. Les dirigeants gardent, eux, leur sang-froid. Grâce à un refinancement de 7,5M€, décroché il y a tout juste un mois, auprès de l'Institut Mérieux, son actionnaire historique, Geneuro dispose d'une autonomie financière jusque mi-2020. Mais les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du second trimestre. Ils permettront aux partenaires potentiels de se faire une idée du potentiel du produit, au-delà de la sclérose en plaque, et devraient représenter, pour le cours de bourse, un puissant catalyseur.
Biotech Finances - «Biotech Finances est un média spécialisé sur l'écosystème francophone des biotechs et des medtechs
BIOTECH FINANCES•22/01/2019 à 18:15
Les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du 2e trimestre. (crédit : M. Lopez)
Les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du 2e trimestre. (crédit : M.Lopez)
La dernière annonce de la biotech suisse n'a pas fait bondir son cours, certes. Elle revêt pourtant un intérêt certain. Geneuro vient en effet de communiquer des données issues d'un essai clinique de phase I mené avec son produit phare GNbAC1 - désormais dénommé « temelimab » - auprès de 24 volontaires sains. L'objectif de cette étude était de mesurer la sécurité de ce candidat-médicament à des doses élevées, en l'occurrence entre 36 et 110mg/kg. C'est 2 à 6 fois plus élevé que la dose maximale (18mg/kg) utilisé dans l'étude CHANGE-MS, un essai de phase II qui évaluait temelimab dans la sclérose en plaques et dont les résultats ont été publiés en mars dernier.
Les résultats sont positifs et montrent à la fois l'absence d'effets secondaires mais également la «linéarité des données pharmacocinétiques». Cet élément indique que l'exposition de l'organisme au produit augmente avec la dose et permet donc d'espérer (sans toutefois le garantir) que le temelimab aura une efficacité «dose-dépendante». «Compte tenu de ces données de sécurité, l'idée serait de grimper à des doses beaucoup plus élevées pour essayer d'atteindre un niveau d'efficacité supérieure», écrit Éric le Berrigaud, analyste chez Bryan Garnier dans une note publiée mardi 22 janvier. Ce scénario soulève quelques questions : les autorités sanitaires demanderont-elles à Geneuro de refaire un essai phase clinique intermédiaire (phase II) ? Quelle serait le protocole d'un essai clinique finale (phase III) intégrant plusieurs doses ? Néanmoins, «ces nouvelles données devraient clairement aider Geneuro dans ces discussions en cours avec les industriels de la pharma», estime l'analyste.
Un timing difficile à anticiper
Depuis le retrait de Servier - le groupe pharmaceutique français disposait d'une option de licence sur temelimab qu'il a renoncé à exercer en octobre - Geneuro cherche un nouveau partenaire pour les phases finales, dans le cadre d'un accord de licence. « Le produit pourrait être évalué en monothérapie chez des patients souffrant de la forme progressive de la maladie, ou en combinaison, avec les immunosuppresseurs de référence dans la forme récurrente-rémittente, à des stades transitoires de la maladie », explique Jesùs Martin-Garcia, directeur général de Geneuro.
Le timing de cette signature est, bien-sûr, difficile à anticiper. Les dirigeants gardent, eux, leur sang-froid. Grâce à un refinancement de 7,5M€, décroché il y a tout juste un mois, auprès de l'Institut Mérieux, son actionnaire historique, Geneuro dispose d'une autonomie financière jusque mi-2020. Mais les prochains résultats attendus avec Temelimab seront clés : les données d'un essai clinique de phase II chez des adultes souffrant de diabète de type 1 sont attendus au début du second trimestre. Ils permettront aux partenaires potentiels de se faire une idée du potentiel du produit, au-delà de la sclérose en plaque, et devraient représenter, pour le cours de bourse, un puissant catalyseur.
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