Rétrovirus endogènes de tous types

J'ai voulu ici faire un sujet plus général sur les HERVS.

En effet nous avons abordé déjà le cas du HERV-W qui est impliqué pour certains cas de Covids longs et la SEP.

Le NIH aux US ont fait un communiqué pour décrire des études qui démontrent que la protéine pathogène d'un autre rétrovirus le HERV-K déclenchait la SLA!!

Je rappelle que le NIH fait partie de l'administration US.

Donc en d'autres Termes on aurait enfin mis le doigt sur la cause de déclenchement de la maladie et ils disent qu'il faut démarrer des essais.

Le coût d'une p1/p2 n'est pas celui d'une P3 et je pense que geneuro pourra financer.

Si ok je pense qu'on va là aussi se bousculer au portillon d'autant plus que si le futur partenaire est impliqué aux US il pourrait espérer une aide du NIH.

Une étude devrait donc démarrer très prochainement

Bonjour,

Cet article, qui est une bonne récap, si vous vous intéressez aux liens entre :

"
Virus et rétrovirus endogènes comme racines de la neuroinflammation et des maladies neurodégénératives..."


Christine Römer. Front Neurosci. 2021.

Source:
https://doi.org/10.3389/fnins.2021.648629


De nombreuses maladies neurodégénératives sont associées à une inflammation chronique dans le cerveau et la périphérie, donnant lieu à un déséquilibre continu des processus immunitaires. 

Outre les marqueurs d'inflammation, l'activation d'éléments transposables, notamment les éléments nucléaires dispersés (LINE) et les rétrovirus endogènes (ERV), a été identifiée au cours de la progression des maladies neurodégénératives et même corrélée à la gravité clinique de la maladie. Les ERV sont des vestiges d'infections virales dans le génome humain acquis au cours de l'évolution. 

Lorsqu'ils sont activés, ils produisent des transcrits et les plus jeunes phylogénétiquement sont encore capables de produire des particules de type viral. 

En outre, les ERV peuvent se lier à des facteurs de transcription et moduler la réponse immunitaire. Étant à la fois propres et étrangers, les VRE sont examinés dans le contexte des infections virales du système nerveux central, du vieillissement et des maladies neurodégénératives. 

En outre, cette revue teste l'hypothèse selon laquelle l'infection virale peut être un déclencheur de la neuroinflammation et que les ERVs soutiennent le déséquilibre inflammatoire en résumant les données existantes sur les maladies neurodégénératives associées aux virus et/ou aux ERVs. (...)"

(Traduit via www.deepl.com, seul le texte en anglais de la source fait foi)


Image extraite de l'article de la source 

Bonsoir,

Voici un nouvel article publié le 19 janvier 2023:

"Les rétrovirus endogènes comme modulateurs de l'immunité innée"

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36839434/

Russ E, Iordanskiy S. Endogenous Retroviruses as Modulators of Innate Immunity. Pathogens. 2023 Jan 19;12(2):162. doi: 10.3390/pathogens12020162. PMID: 36839434; PMCID: PMC9963469.


" Résumé


Les rétrovirus endogènes (ERVs), ou rétrotransposons LTR, sont une classe d'éléments transposables qui sont fortement représentés dans les génomes des mammifères. Les ERVs humains (HERVs) représentent environ 8,3% du génome et au cours de l'évolution, les éléments HERVs ont subi une sélection positive et ont accumulé des mutations qui les ont rendus non-infectieux ; ainsi, le génome a pu les coopter dans des rôles constructifs avec des fonctions biologiques importantes.


Au cours des deux dernières décennies, grâce aux progrès de la technologie de séquençage, les ERV sont de plus en plus considérés comme des composants importants de la réponse immunitaire innée. Bien qu'ils soient généralement réduits au silence, l'expression des HERV peut être induite en réponse à un stress traumatique, toxique ou lié à une infection, ce qui entraîne une accumulation de transcrits viraux et, dans certaines circonstances, de protéines, y compris une transcriptase inverse fonctionnellement active et des enveloppes virales. 


L'activité biologique des HERV dans le contexte de la réponse immunitaire innée peut être basée sur l'effet fonctionnel de quatre composants viraux majeurs : (1) les LTR des HERV, (2) les ARN dérivés des HERV, (3) les duplex ARN:ADN et ADNc dérivés des HERV, et (4) les protéines et les complexes ribonucléoprotéiques dérivés des HERV. 


Dans cette revue, nous discuterons des implications des HERVs dans ces quatre contextes en relation avec l'immunité innée et leur association avec divers états pathologiques.(...)"

(Traduit via www.deepl.com, seul le texte intégral en anglais de la source fait foi)




          
:arrow_right: Points 6., 6.1 de l'article, en ce qui concerne la SEP, les études avec GNbAC1 (temelimab)

Bonjour,

Cet article très important vient de paraitre,:

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37596282/

"Les rétrovirus endogènes réactivés favorisent la propagation des agrégats protéiques

Shu Liu et coll. Nat Commun . 2023.
Article PMC gratuit

DOI: 10.1038/s41467-023-40632-z

Il est bien vulgarisé ici:

"Des «reliques virales» dans le génome pourraient alimenter la neurodégénérescence (...)"

A lire ici :



https://www.crumpe.com/2023/08/des-reliques-virales-dans-le-genome-pourraient-alimenter-la-neurodegenerescence/

Bonne journée

Bonjour,

Une excellente vulgarisation et un très bon résumé sur ce que les sont les rétrovirus, ces fantômes cachés en nous :

https://hiddencomplexity.substack.com/p/the-forgotten-ghosts-hervs

Bonjour,

Dans cet article paru dans Le Monde du 26.2.2024, réservé aux abonnés , on évoque aussi les travaux dans la SLA avec Geneuro qui a développé en partenariat avec le NINDS un anticorps monoclonal ciblant la protéine d'enveloppe du rétrovirus HERV-K trouvé dans la SLA,  en cours de validation préclinique.

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/02/26/ces-virus-qui-ont-colonise-notre-genome-amis-ou-ennemis_6218674_1650684.html

Extrait:

"Ces virus qui ont colonisé notre génome : amis ou ennemis ?

Plus de 60 % de notre génome héberge de l’ADN issu d’entités virales qui ont, jadis, infecté de lointains ancêtres. Sans ce puissant moteur de l’évolution, nous ne serions pas là aujourd’hui à remonter le fil de cette improbable saga. Mais cet ADN trahit parfois ses hôtes, provoquant des maladies comme des cancers.

Par Florence Rosier
Publié le 26 février 2024 à 18h00, modifié le 27 février 2024 à 10h02 
Temps deLecture 10 min.

(...)"

Bonsoir,

Voici un article très intéressant paru dans Nature, le 17 avril 2024, à lire :

https://www.nature.com/articles/s41587-024-02215-1

" Des start-ups sondent les virus cachés dans le "génome noir" pour traiter les maladies.

(...)"

Si vous le lisez, via un traducteur en ligne, deux remarques : les travaux de Geneuro avec le NINDS dans la SLA sont évoqués, ainsi que temelimab dans la SEP et le Covid long 

Pour la SEP, il est navrant que Nature n'ait pas compris que la véritable SEP n'est pas une maladie avec 4 phénotypes, que la véritable maladie est une seule, neuro-dégénénérative, avec augmentation du handicap en raison de l'atrophie cérébrale supplémentaire présente dès le début. Les poussées sont des épisodes partiellement responsables de l'aggravation du handicap. Il y a un autre mécanisme sous-jacent, et Geneuro postule que la protéine d'enveloppe du rétrovirus, toxique, joue un rôle central dans l'aggravation du handicap. 

Dommage que le journaliste n'ait pas vu ou tenu compte des résultats positifs obtenus avec temelimab sur les principaux marqueurs de la neuro dégénérescence, qui se sont tous améliorés.

Bon, citer Geneuro n'est pas anodin 

Bonne soirée