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6 Février 2012
Un projet de directives émis par le GMC, concernant le cas des suicides assistés
Ce projet de directives offre des indications aux médecins, quant à la façon de traiter des cas d'assistance au suicide, s'ils se sont trouvés impliqués.
Le General Medical Council (notre « Ordre des Médecins ») lance son tout premier projet de directives sur le suicide assisté.
Les nouvelles directives aideront le GMC à décider si les médecins doivent affronter un jury disciplinaire s'ils sont accusés d'avoir encouragé ou pris part à un suicide assisté.
Une version provisoire va être soumise à une consultation publique pendant une durée de trois mois.
Le directeur de GMC, Niall Dickson a déclaré: "le message principal est que : l'aide au suicide est illégale et les médecins ne devraient pas y prendre part ".
Le GMC, qui est l'autorité réglementaire pour les médecins, a décidé de produire des lignes directrices après le cas dévoilé par la BBC, l’été dernier, d'un homme lourdement paralysé,
Cet homme, que nous appellerons "Martin" avait déclaré, lors d’une émission d’après-midi, qu'il voulait mettre fin à ses jours et avait intenté une action en justice pour tenter d'obtenir des conseils et de l’aide, pour ce faire.
Un « défi » pour les médecins :
Le projet de directives indique que: «Lorsqu’un patient soulève la question du suicide assisté, ou demande des informations qui pourraient l’y encourager ou l’aider à mettre fin à ses jours, les médecins devraient lui expliquer qu'ils ne peuvent pas le faire parce que le fait de lui donner cette information signifierait qu’il enfreint la loi pénale ".
Ces (directives) reconnaissent le «défi» auquel sera confronté le médecin qui aura à "s'assurer que le patient ne se sente pas abandonné, tout en s'assurant que ses conseils ne vont pas encourager ou aider le suicide".
Le projet de directives suggère que ces difficultés devraient être prises en considération, et qu’alors, la GMC pourrait décider si oui ou non, elle engage des poursuites disciplinaires.
M. Dickson a expliqué lors de l’émission de la BBC que, bien que le suicide assisté soit contraire à la loi, le projet «reconnait que le niveau de culpabilité pourrait-être amoindri dans certaines circonstances».
Les circonstances dans lesquelles un médecin a été amené à aider un patient sera pris en considération, par exemple ; l'encouragement (ou l’assistance) était-il «persistant, actif et instrumenté (médicalisé ?), ou bien le médecin n’avait-il eu qu’un rôle mineur, ".
Le projet de directives peut soulever la question de la conduite des médecins aux prises avec les facultés affaiblies (d’un patient) afin de pratiquer s’ils fournissent «une assistance pratique, par exemple en aidant une personne qui souhaite se suicider en lui permettant de se rendre à là où ils sera aidé pour le faire".*
Leur droit d’exercer peut également être remis en question s’il fournit «des informations ou des conseils sur les méthodes de suicide, et ce en quoi elles consistent d'un point de vue médical».
Comment se comporter:
Il y a une distinction entre le fait qu’un médecin agit à titre professionnel ou, personnel, et aussi si oui ou non l'incident est occasionnel.
"Vous pouvez voir clairement que si cette (pratique) devenait un mode habituel du comportement - que le médecin aide une foule de patients à se suicider- ce serait dans une optique différente … "a déclaré M. Dickson.
"Cela ne veut pas dire qu'un médecin qui serait impliqué hors cadre (légal) soit un fait qui ne nous concerne pas"
Le projet de directives permet aux médecins de fournir des informations ou une assistance dans le cadre de procédures judiciaires concernant l’encouragement ou de l'aide au suicide.
Il y a dix jours, l’avocat de Martin s’est allé à la Haute Cour (de justice) afin que cela se produise dans son cas.
Ce n'est pas le premier article de ce genre sur le suicide assisté.
Debbie Purdy, qui a la sclérose en plaques, a pris des mesures juridiques obligeant les magistrats à produire des lignes directrices au sujet des poursuites éventuelles dans le cas d’un suicide assisté. .
C’est l'orientation de la DPP, qui est actuellement contestée devant les tribunaux par Martin. Les nouvelles directives de la GMC pourraient être confrontées à de futurs défis juridiques.
http://www.bbc.co.uk/news/uk-16914285