Un rapport de première main – L'importance du débit du liquide céphalo-rachidien (LCR) dans la SEP, et une approche chiropratique possible pour le traitement des maladies neuro-dégénérativesRécemment, plusieurs études ont mis en lumière le rôle important que le bon écoulement du liquide céphalo-rachidien (LCR) dans le cerveau et le système nerveux central joue dans le maintien de la santé neurologique, et suggèrent également qu'une perturbation de l'écoulement du LCR peut jouer un rôle dans un certain nombre de maladies neuro-dégénératives, la SEP incluse. Comme la CCSVI, qui postule qu'une mauvaise circulation sanguine dans le système nerveux central joue un rôle dans le développement de la sclérose en plaques, les nouvelles recherches indiquent un rôle similaire pour l'écoulement du liquide céphalo-rachidien à travers le système nerveux central.
Le liquide céphalo-rachidien est un liquide clair qui s'écoule autour du cerveau et de la moelle épinière, et remplit également les vides naturels dans l'anatomie du cerveau. Le LCR a plusieurs fonctions. Le cerveau et la moelle épinière sont entourés par le LCR, le fluide maintien le cerveau en suspension de telle sorte que le poids de l'organe est neutralisé. En effet, le cerveau flotte dans une piscine de LCR, qui agit également comme un coussin contre les coups à la tête. Dans les cas où le choc est trop fort pour être compensé par le LCR, des commotions cérébrales peuvent survenir. De plus, et non moins important, le LCR aide à nettoyer le cerveau des déchets métaboliques et contribue également à réguler le flux du sang dans le système nerveux central.
La plupart des patients SEP le connaisse en raison de la procédure toujours très populaire et tellement agréable dénommée ponction lombaire. Le fluide que le neuro tire hors de votre colonne vertébrale après avoir planté une aiguille dans votre dos est le LCR, dont l'analyse peut fournir des indicateurs utiles pour diagnostiquer la maladie, tels que les bandes oligoclonales. Les bandes oligoclonales sont un indicateur de l'inflammation et de l'activité immunitaire en cours au sein du système nerveux central, un environnement dans lequel ces activités ne sont pas les bienvenus. Une grande majorité des patients atteints de SEP (plus de 90%) ont de multiples bandes oligoclonales, et la combinaison de l'analyse du LCR et de multiples lésions sur les images IRM sont des composants majeurs dans la réalisation d'un diagnostic de sclérose en plaques.
Un certain nombre d'études récemment publiées suggère que la rupture de l'écoulement naturel du LCR peut être très préjudiciable au système nerveux central et peut être une force motrice dans les facteurs qui aboutissent dans les maladies neuro-dégénératives. Une étude a découvert une série inédite de voies qu'emprunte le LCR tout au long du système nerveux central, offrant de nouvelles perspectives sur l'importance du LCR dans les efforts du cerveau pour se débarrasser des produits potentiellement toxiques des déchets métaboliques. Une autre étude, réalisée par le docteur Robert Zivadinov et les bonnes gens du BNAC, qui ont également fait des recherches approfondies sur la CCSVI, a montré que la dynamique d'écoulement du LCR est modifiée dans les cerveaux de patients atteints de SEP.
S'appuyant sur le travail de chiropraticien du docteur Michael Flanagan, qui a fait des recherches et écrit abondamment sur le rôle des flux de LCR et les maladies neuro-dégénératives, une autre étude, qui a utilisée une IRM spécialisée en position verticale, connue comme IRM FONAR, pour scanner des patients avec des traumatismes liés à la partie supérieure du cou et le bas du crâne et trouver un écoulement anormal et le développement éventuel de la SEP chez les sujets de l'étude. Cette recherche, à son tour, conduit à une étude en cours à l'aide de l'IRM FONAR en association avec une technique de chiropractie spécialisée, connue sous le nom d'Atlas Orthogonal, afin de démontrer que non seulement l'écoulement du LCR est anormale chez les patients SEP, mais que ce flux peut être corrigé par une manipulation physique de l'Os de l'atlas, la vertèbre cervicale supérieure de la moelle épinière. L'os doit son nom parce que le poids de la tête entière repose sur lui, de même que, dans la mythologie grecque, le poids du monde repose sur les épaules d'Atlas. Cette étude est dirigée par un chiropraticien le docteur Scott Rosa et le docteur Raymond Damadian, l'homme qui a réellement inventé l'IRM dans les années 1970.
Le graphique ci-dessous illustre bien l'impact négatif qu'un mauvais alignement des os Atlas pourrait avoir sur les vaisseaux sanguins et les nerfs associés au système nerveux central:
Dans la description ci-dessus, le point jaune représente le nerf vague, le point bleu la veine jugulaire interne, et le point rouge l'artère carotide interne. Comme le montre l'animation, un os Atlas mal aligné peut faire pression sur chacun de ces trois éléments. La chiropratique de l'Atlas Orthogonal tente de remettre l'os Atlas dans l'alignement en utilisant des techniques spécialisées utilisées à l'origine par le docteur Roy Sweat, qui sont enseignées au Sweat Institute à Atlanta, Georgia. La technique utilise une légère pression appliquée sur l'os mastoïde (derrière l'oreille) pour ré-aligner l'os Atlas, en utilisant une table spécialisée et un instrument soigneusement calibré pour les besoins de chaque patient.
Depuis Janvier 2012, j'ai pris part à l'étude en cours menée par les docteurs Rosa et Damadian. Mon implication a commencé par un voyage à Albany, New York, en janvier dernier, où j'ai été numérisé dans une position verticale par l'IRM FONAR qui était équipée d'une bobine prototype développée spécifiquement pour suivre les flux de LCR par le docteur Damadian, et qui utilise également un logiciel propriétaire pour diriger le balayage. Après mon analyse initiale, on m'a ré-aligné l'os Atlas, puis de nouveau analysé. En effet, les différences entre les deux scans ont été assez étonnants. Dans mon analyse de prétraitement, l'écoulement du LCR était perturbé et semblait revenir en arrière en jet contre ma moelle épinière juste à l'endroit où ma grande lésion est située. Après le traitement , l'analyse a montrée un débit beaucoup plus normale du LCR, résultant en une plus grande quantité de fluide séparant mon cerveau de la base du crâne, et un flux plus régulier tout au long de mon Système Nerveux Central.
Il est important de noter que le docteur Rosa utilise sa propre technique, avec l'aide de l'IRM FONAR pour calculer les paramètres très spécifiques et des angles de traitement (connu comme "vecteurs"). Par conséquent, son approche diffère de celle effectuée par les autres praticiens, tant et si bien qu'il est en attente de brevet.
J'ai reçu un suivi de traitement hebdomadaire ici à New York par le docteur Scott Bender, qui travaille en étroite collaboration avec le Docteur Rosa sur l'étude, et a été formé par le docteur Rosa sur ces techniques spécifiques. Cela ne veut pas dire que les techniques pratiquées par les autres chiropraticiens ne sont pas potentiellement utile, mais la méthodologie précise que le docteur Rosa utilise est unique pour le moment. Si les résultats de l'étude le justifient, le docteur Rosa formera beaucoup de pratiquants supplémentaires dans son approche, mais jusqu'à aujourd'hui les techniques exactes utilisées dans cette étude ne sont généralement pas disponibles, sauf de rares praticiens qui ont déjà été formés dans le cadre des orientations du Docteur Rosa.
Bien que l'étude du Docteur Rosa soit toujours en cours, les premiers résultats semblent être prometteurs. Certains patients font état d'améliorations symptomatiques, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Ma propre expérience n'a jusqu'à présent pas été couronnée de succès, car je n'ai pas (encore) tiré de bénéfices du traitement. Je suis un très mauvais exemple pour juger car ma condition est très atypique, et, comme je l'ai déjà écrit, a défiée tous les efforts de diagnostic définitif. De plus, mon corps semble avoir des difficultés à maintenir l'ajustement de l'Atlas. Quelques patients ont signalé rester dans l'alignement pendant plusieurs semaines après l'ajustement, je suis généralement sur l'ajustement le temps que je revienne de ma visite hebdomadaire chez le docteur Bender.
Provocantes, les conclusions et les hypothèses du Docteur Rosa et ses associés sont sûrs d'être controversées, pour les mêmes raisons que la CCSVI a secouée les choses. Les deux théories vont à l'encontre du dogme SEP traditionnel, et proposent des explications sur la maladie neuro-dégénérative qui diffèrent grandement de celles proférées par la neurologie classique. La sclérose en plaques n'est rien si elle n'est pas compliquée, et sa pathogénie est presque certainement multi-factorielle. Il est douteux qu'une quelconque théorie se révélera être la clé pour résoudre le puzzle SEP entier, mais, étant donné l'attention nécessaire, certaines de ces théories «radicales» peuvent avoir le potentiel pour percer les nombreux mystères détenus par la SEP, même si elles le font tangentiellement. Les études sur la théorie auto-immune largement acceptées n'ont pas encore offert quelque chose d'approchant un remède, et l'exploration de théories alternatives, de façon responsable, ne peut que bénéficier aux patients comme aux chercheurs d'élargir leurs horizons et de commencer à comprendre la SEP comme pas strictement une maladie auto-immune limitée au système nerveux central, mais une condition impliquant des mécanismes dégénératifs pas encore compris.
Comme toujours, l'espoir est à l'horizon, et la patience est la clé. Malheureusement, pour ceux d'entre nous qui souffrent d'une maladie invalidante progressive, la patience a un prix très élevé.