SEP: Boucle de Rétroaction Positive9/21/20170 Comments Le Neurologue Français Jean-Martin Charcot, qui exerça à l'hôpital la Pitié-Salpétrière à Paris, fut le premier à identifier la Sclérose en Plaque en 1868. Il définit la SEP (Sclérose en Plaque) comme, entre autres, "un trouble de la rigidité". Il établit ainsi pour la profession de neurologie toute entière un préjugé malheureux envers les patients souffrant de SEP, en suggérant que leurs symptômes "de rigidité" étaient d’origine psychologique, les signes d’une hystérie névrosée (touchant en général les femmes). Je suis maintenant convaincue que c’est cette rigidité qui est à l’origine de la progression de la SEP, mais son origine est physiologique ET NON psychologique. Les nerfs endommagés envoient des signaux désorganisés qui dérèglent le système musculaire. Quand le système nerveux dégénère, le corps devient de plus en plus rigide ce qui génère une cascade de crampes et de spasmes musculaires. Et c'est justement cette rigidité qui déclenche le processus qui endommage le système nerveux central. Faisons un peu marche arrière. En 1863 le pathologiste Suisse George Edward Rindfleisch observa que les lésions causées par la SEP se concentraient autour des veines qui drainent le cerveau. Des preuves diverses de ce phénomène ont continué à faire surface ensuite, mais ce n’est seulement qu’en 2008 que le professeur Italien Paolo Zamboni a publié un papier sur l’Internet offrant une explication. Il a décrit une condition qu’il a nommé insuffisance veineuse céphalo-rachidienne chronique (IVCC) dans laquelle le sang veineux reflue vers le Système nerveux central (SNC) suite à des obstructions dans la circulation du sang causées par une sténose ou des anomalies variées dans les veines. Ce « reflux du sang » endommage les tissus, ce qui conduit à l'inflammation de la gaine de myéline et une réponse du système immunitaire. Ces premières crises décrivent la forme récurrente-rémittente de la SEP (SEP-RR). Docteur Zamboni a ainsi découvert l'origine "de la lésion" qui déclenche la réaction immunitaire. La forme primaire progressive de la SEP représente l'exception. La citation suivante vient du site Anglais MS-UK. "La SEP primaire progressive (SEP-PP) concerne environ 10 à 15 % des cas de la SEP. Par contraste avec la forme récurrente-rémittente, la maladie progresse continuellement sans sursis après avoir frappé une population plus âgée (à partir de la quarantaine). Contrairement à la SEP-RR, il y a peu ou pas d’inflammation, il y a moins de lésions cérébrales, et les lésions qui existent présentent moins de cellules inflammatoires. Les lésions se trouvent plus sur la moelle épinière que dans le cerveau, ce qui conduit à des problèmes de mobilité. Tandis que les cas de SEP-PP présentent moins d'inflammation, il semble qu’il y ait plus de dégâts sur les axones." Les patients souffrant de SEP primaire progressive (SEP-PP) sont exclus de la recherche et du traitement par médicaments parce que les deux visent l'inflammation destructrice de la myéline observée dans la forme récurrente-rémittente. A mon avis si un sous-ensemble entier de patients est exclu de la recherche parce que leurs symptômes ne correspondent pas à la théorie, la théorie est douteuse. La forme récurrente-rémittente de la SEP (SEP-RR) peut se transformer en SEP secondaire progressive (SEP-SP), ce qui signifie qu’elle ressemble à la forme Primaire. Je me répète : " Contrairement à la SEP-, il n'y a pas ou peu d’inflammation, il y a moins de lésions cérébrales, et les lésions qui existent présentent moins de cellules inflammatoires. Les lésions se trouvent plus sur la moelle épinière que dans le cerveau, ce qui conduit à des problèmes de mobilité. Tandis que les cas de SEP-PP présentent moins d'inflammation, il semble qu’il y ait plus des dégâts sur les axones." Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela suggère que la progression de la SEP devient de plus en plus un problème de structure corporelle qui impacte la colonne vertébrale. Non seulement la circulation libre du liquide céphalo-rachidien est obstruée, mais il peut y avoir une pression directe sur la moelle épinière elle-même. Mais l’impact sur le système nerveux autonome sera encore plus important. Le Système nerveux autonome passe par la colonne vertébrale pour arriver au cerveau. Ce système contrôle les fonctions involontaires : organes internes, vessie, fonctions intestinales, respiration, réponse papillaire, action vasomotrice sur les vaisseaux sanguins, fréquence cardiaque. A ce stade, même si le reflux du sang continue à léser la gaine de myéline dans le SNC, des dégâts progressifs dans la colonne vertébrale déclenchent l’anarchie dans la signalisation du système nerveux autonome. Nous avons maintenant la forme secondaire progressive de la SEP. Des fonctions automatiques ne fonctionnent plus correctement. Et ici nous pouvons comprendre la SEP comme une BOUCLE DE RETROACTION POSITIVE. Dans la SEP, la circulation du sang est déficiente pour tout un tas de raisons. Une manifestation de stress peut déclencher un reflux du sang vers le système nerveux central, ce qui inévitablement endommage les nerfs. Lorsque les nerfs sont endommagés, les muscles se crispent et des crampes peuvent se produire. Alors que le corps se raidit et que la colonne perd de son intégrité, la circulation des fluides est entravée, ce qui favorise le déclenchement d’une nouvelle crise, à la moindre manifestation de stress. Ainsi chaque crise déclenche des crampes musculaires, une faiblesse musculaire et la rigidité du corps, ce qui prépare à son tour le terrain pour d’autres crises. Donc la progression de la SEP devient un cercle vicieux. Je précise que N'IMPORTE QUELLE maladie et/ou toxicité peut être considérée comme une manifestation de stress. De plus, la mauvaise circulation sanguine dans le cerveau persiste en dehors des rechutes occasionnelles. Un effort constant devrait donc être fait pour soulager la tension du corps et assurer la circulation libre des fluides (sang/liquide céphalo-rachidien.) De toute évidence, on voit ainsi qu’au début de la forme récurrente-rémittente de la SEP (SEP-RR) il faut faire le maximum pour empêcher "le reflux" du sang vers le système nerveux central. On évite ainsi des spasmes musculaires et une rigidité croissante du corps. Je comprends maintenant que si j’avais été au courant de l’IVCC et si j’avais suivi les conseils donnés sur mon site il y a 25 ans, je n'aurais pas besoin d'une canne pour marcher aujourd'hui. Heureusement, avec cette connaissance, je peux éviter des dégâts futurs et diminuer, sinon arrêter, la Progression de la SEP. Les Drs Arata et Owiesy, tous deux en Californie du sud, reconnaissent que le système nerveux autonome est un facteur clé dans le traitement de l’IVCC. Le Dr Arata constate que ce système est parallèle aux veines jugulaires internes. Dr. Owiesy soigne le même système quand il traite la paroi musculaire lisse des veines qui drainent le cerveau. C'est précisément cette confluence de facteurs qui déclenche la rigidité musculaire, suivi d’un reflux sanguin vers le système nerveux central, c’est à dire une crise de SEP et sa progression. Je peux également comprendre pourquoi "la thérapie de libération" (l'angioplastie) réussit le mieux dans la première phase de la SEP (SEP-RR) quand les veines obstruées sont le problème principal et le traitement "libère" le flux sanguin. On empêche ainsi une lésion. Une fois que la progression survient, les veines ne sont plus le problème principal. Dans ce cas c’est sur la colonne vertébrale que devrait porter le traitement. Et comme les traitements médicamenteux se concentrent sur l'inflammation, rien n’est proposé pour la SEP progressive. Déja publié sur mon site www.sepcureenigme.net. Site Anglais www.mscureenigmas.net |
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ariadne- Messages : 22
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